la Médée de Corneille est « vieille et nouvelle tout à la fois ». Sénèque : « cruelle et terrible à l’excès pour Jason, pour Créüse » Aristote y voit une action violente « accomplie (…) par des agents qui connaissent leurs victimes et les identifient - c’est ainsi qu’Euripide fait tuer ses enfants par Médée » ; cela ne constitue pas pour lui le meilleur sujet [4]. Médée comporte donc tous les ingrédients pour avoir du succès en 1634. Chez Corneille, les cadavres sont visibles : v.1539, Jason : « enlevez ces deux corps » ; mais le meurtre lui-même est situé hors scène. « Médée contient de beaux vers, mais le caractère monstrueux de l’héroïne et ses sortilèges de magicienne enlèvent à la pièce toute vérité humaine ». Nous n’avons pas de documents sur les scénographies du Marais dans les années 1630. Sa voix peut-elle toujours être actuelle ? We would like to show you a description here but the site won’t allow us. De l’amour aussitôt je tombe à la colère, Descendante du Soleil, elle évoque avec fierté sa grandeur passée. Donc aucun extrait ni étude de la pièce. Mais elle sort du répertoire après la mort de Corneille (1684). Scène de la préparation du poison La pièce est mise en musique par Pascal Dusapin en 1992, puis chorégraphiée en 2007. inuicta : « invaincue, dont on ne triomphe pas » Avec l’émergence du goût classique, l’horreur n’est plus acceptée dans la tragédie, les sortilèges non plus, et la pièce de Corneille connaît une désaffection de trois siècles. Pélias (demi-frère d’Éson) se rend coupable d’usurpation du trône. Il lui reproche entre autres, et surtout, qu’« on ne s’intéresse à aucun personnage. Horace Mais paradoxalement, Médée reste un personnage que l’on peut plaindre et même admirer, en raison même de la grandeur de ses crimes. Le goût a évolué : les émotions violentes passent de mode. Corneille fait d’elle un personnage à part entière, qui est loin d’être une innocente victime : elle est dure et manipulatrice. Si l’on en croit Corneille, elle a été bien reçue du public à sa création : au dédicataire anonyme de l’édition de 1639, sans doute fictif et représentant le public de 1635, les actions de la tragédie lui « ont agréé autrefois sur le théâtre ». Plus généralement, elle explique pourquoi l’intérêt pour le personnage de cette mère infanticide fléchit au XVIIIe siècle. Je ne m’offense plus de ta légèreté, Il s’inscrit ainsi dans la lignée d’Aristote, mais en faux par rapport à la conception du théâtre des poéticiens de la Renaissance, à la conception qui prévaut à l’époque. Le Mémoire de Mahelot [18] fait mention des dispositifs scénographiques et accessoires que Corneille avait à disposition à l’Hôtel de Bourgogne. Ce poignard que tu vois vient de chasser leurs âmes > « Va, bienheureux amant, cajoler ta maîtresse, [1]. derat hoc unum mihi/spectator iste - « il ne me manquait plus que ta présence comme spectateur » (v.992-93) Le présent article a été réalisé à partir des notes que Florence Poirson a bien voulu nous confier, ce dont nous la remercions. décès, hospitalisations, réanimations, guérisons par département Ce rôle est très valorisant pour les tragédiennes. S’inscrire Connexion. Chez Corneille, l’effet est moins violent puisque ni Jason ni le public ne sont témoins du meurtre proprement dit. « Le parricide qu’elle commet presque de sang-froid sur ses deux enfants […] et l’envie que Jason a de son côté de tuer ces mêmes enfants pour se venger de sa femme, forme un amas de monstres dégoûtants. Aristote Poétique, 14 Comme leurs prédécesseurs de la tragédie humaniste du 16e, les dramaturges s’emparent de sujets mythologiques ou historiques et imitent les Anciens. Mot de passe oublié ? Sit Medea ferox invictaque « que Médée soit “fière et indomptable” » selon la traduction des auteurs. Et ma peau qu’avec eux votre pitié m’arrache Sénèque fait tuer les enfants coram populo - « en secret », « loin des regards » -, La Péruse et autres auteurs de tragédies de Médée aussi. Il s’ensuit que jusqu’à l’Art de la Tragédie de J. de La Taille (1572) [8] , les poéticiens français mettent l’accent sur l’utilité du théâtre, le public devant tirer une leçon de l’action représentée. Corneille en est conscient, ce que prouvent les coupures effectuées dans les éditions postérieures de la pièce. Horace développe dans son Art poétique l’idée qu’il faut émouvoir, mais aussi plaire et instruire, l’idéal étant de « mêler l’utile (le didactisme) à l’agréable ». On s’intéresse essentiellement à Médée en tant que femme persécutée et malheureuse. la pitié] par les moyens du spectacle ne relève guère de l’art : c’est affaire de mise en scène. Quelle est la pratique des dramaturges quant aux événements surnaturels ? Batteux), Médée est devenue une figure emblématique de l’infanticide, crime qui suscite l’horreur – d’autant plus s’il reste impuni. Et non seulement il se lance à la poursuite de Médée, comme dans la pièce de Sénèque, il veut également la faire torturer : Elle aussi aime ses fils, comme l’héroïne d’Euripide et, à un moindre degré, celle de Sénèque, même si cet amour n’est peut-être que l’avatar de sa passion pour Jason, dont ils sont les « petits portraits » (v. 928). C’est en particulier le cas de l’ironie de Médée à l’égard de Jason au dénouement – ironie presque aussi sadique que le spectacle qui lui est infligé dans la pièce de Sénèque : ayant entendu Jason traiter ses fils de « petits ingrats » (v.1568), elle lui retourne l’expression : » De retour à Iolcos, Jason épouse Médée. […] C’est vous petits ingrats, que malgré la nature, Euripide : « tremblante et adressant à Créon d’indignes prières » Pensons notamment à la fonction des chœurs qui commentent la tragédie. Des réécritures où l’action ne se réduit pas à l’épisode de Corinthe. Sa duplicité contribue à faire plaindre Médée : celle à qui elle devrait pouvoir se fier la trahit. Quand il s’adresse à elle, Créon se montre aussi ironique et insultant que le personnage de Sénèque. Ainsi, les crimes d’Atrée et de Médée sont monstrueux, aux deux sens du terme : ils sortent de l’ordre naturel, au sens physique du terme (ex. Dans ce cadre, Florence Poirson, Maître de conférences émérite de l’université Cergy-Pontoise, a proposé une communication dont le titre était « Médée : la fascination de l’horreur ». La manière dont Corneille a traité ce sujet nous révolte aujourd’hui ». « Nous avons plaisir à regarder les images les plus soignées des choses dont la vue nous est pénible dans la réalité, par exemple les formes d’animaux parfaitement ignobles et de cadavres ». Médée (fille d’Ætés), séduite par Jason, l’aide à voler la Toison grâce à ses pouvoirs de magicienne et s’enfuit avec les Argonautes ; pour ralentir Ætés qui les poursuit, elle tue son frère Absyrte et en disperse les membres. Budé donne comme traduction « farouche et indomptable » ; sous la plume de Ch. Voltaire ne tolère pas non plus le spectacle de la magie, car il est invraisemblable. On a affaire à une réécriture, qui transpose le drame dans le monde contemporain, en même temps qu’elle le délocalise. Médée répond : Médée est créée au théâtre du Marais. Quand Égée, qu’elle vient de délivrer, lui conseille de s’enfuir avec lui, elle refuse : Placer tous les meurtres en coulisses, ce serait outrepasser l’interdiction d’Horace. Pourtant en 1694, Médée inspire Longepierre (un émule de Racine), mais au prix d’aménagements qui tendent à atténuer l’horreur de ses crimes : la mort des enfants n’est pas visible. Cette méchanceté de l’héroïne, qui du point de vue de Corneille était censée plaire en 1639, est précisément ce qui « révolte » en 1764. Au XIXe siècle et début du XXe, on citera les pièces d’Ernest Legouvé (1854), Hippolyte Lucas (1885), Catulle Mendès (1903), tragédie en 3 actes jouée en 1898 par S. Bernhardt (Affiche de Mucha). Médée est une méchante femme qui se venge d’un malhonnête homme. Ma rage pour le moins me fera faire place… » (v.1389, v.1394-95) L’effet est différent si on voit Créüse se débattre sur la scène, même si le feu est « invisible ». Theudas est paralysé, obligé à raconter le sort de Créon et de Créüse. L’expression et processus du deus ex machina doit être pris au seul sens figuré. Mais il s’éloigne d’Aristote pour la hiérarchie dans les sujets tragiques. Elle poursuit : Bienvenue sur la chaîne YouTube de Boursorama ! Ainsi la souffrance de Jason sera poussée à son paroxysme par le spectacle du meurtre. Sénèque est l’un de leurs principaux modèles [14]. Va lui, va lui conter tes rares aventures… » (v.1578-82). la mort de Créon et Créüse qui, dans les pièces antérieures, est mentionnée dans un récit. Mais Médée, en montrant le poignard sanglant qui représente indirectement la mort des enfants, capte le regard de Jason – et en même temps celui du public : On pourrait donc croire qu’il agit en souverain machiavélique - il sacrifie l’intérêt de l’individu à celui de l’Etat - mais avisé. Montrer les morts sur scène et les événements surnaturels, c’est déroger aux préceptes d’Horace et d’Aristote. Suivez l'évolution de l'épidémie de CoronaVirus / Covid19 en France département. Ce plaisir peut sembler paradoxal : crainte et pitié sont, si l’on se fie à l’expérience que l’on en a dans la vie courante, des émotions pénibles. sa « passion mortifère », sur l’infanticide situé « aux limites de la représentation ». C’était un registre de travail à l’usage du décorateur et des comédiens de la Troupe Royale établie à l’Hôtel de Bourgogne depuis 1629, où se trouvait consignée la liste des pièces inscrites au répertoire de la troupe et les notices techniques (parfois accompagnées de croquis scénographiques) nécessaires à la représentation de ces œuvres. 1987), aucun extrait ; il n’y est fait qu’une seule fois référence, dans la biographie de Corneille. Terminale Le travail du style - les métaphores de la résine, des dents… - rend émotionnellement acceptable l’horreur de cette mort. Pour présenter Médée comme une victime totalement isolée et sans appui, Corneille va jusqu’à transformer le personnage stéréotypé de la confidente, traditionnellement dévouée à l’héroïne et qui lui porte souvent une affection sincère. » (v.1357-62). Comment dire et montrer Corneille aujourd’hui ? « Lève les yeux, perfide, et reconnais ce bras L’attirance de la nôtre pour le fantastique et les spectacles gore, pour la figure du serial killer qui n’est pas sans rappeler les crimes multiples de Médée, montre qu’à nouveau l’horreur fascine. L'objectif de cette séquence est "- Pratiquer la lecture analytique. On peut aussi noter l’abondance de travaux universitaires récents sur Médée, qu’il s’agisse de la pièce de Corneille ou d’œuvres d’autres dramaturges. « Quoi, vous continuez, canailles infidèles ? [2] Sources principales : Apollonios de Rhodes Argonautiques ; Ovide, Métamorphoses, VII, [3] Aristote Poétique, 14 ; l’infanticide mais aussi le meurtre d’Absyrte, [7] Note de l’éditeur en ligne : nous renvoyons à l’article de Barthes « L’Ancienne rhétorique - Aide mémoire », Communications, 1970, 16, p.17-223, [8] Texte publié par Jean de la Taille en dédicace à la Princesse de Clèves en avant-propos à la tragédie Saül le Furieux - document publié en ligne sur Gallica-BnF - https://gallica.bnf.fr/ark :/12148/bpt6k71364q, [9] Edition en ligne sur Théâtre Classique, document pdf p.4 - http://www.theatre-classique.fr/pages/pdf/CORNEILLEP_MEDEE39.pdf, [10] Guillot Catherine, « Richelieu et le théâtre », Transversalités, 2011/1 (N° 117), p. 85-102. Chez Corneille, la délivrance est l’œuvre de Médée : les chaînes qui tombent, l’ invisibilité. Médée tue un vieux bélier, le dépèce, le découpe et en fait bouillir les morceaux. Le sens de incredulus odi s’explique mieux par celui de nefarius Atreus - nefarius traduit par « abominable ». C’est seulement quand elle a perdu toute illusion qu’elle décide de punir Jason dans son amour paternel. Pour Aristote, le sujet tragique est « le surgissement des violences au cœur des alliances » : « un meurtre ou un acte de ce genre accompli ou projeté par le frère contre le frère, par le fils contre le père, par la mère contre le fils ou le fils contre la mère » [3]. Par exemple, dès 1640, La Mesnardière écrit que si le principal personnage est « absolument vicieux », il doit « recevoir un châtiment qui lui donne beaucoup de terreur ». La préface de Voltaire renseigne sur les raisons pour lesquelles la pièce de Corneille « n’a pu rester au théâtre », au XVIIe siècle et au-delà. Imprudent cependant quand il sous-estime les pouvoirs de Médée malgré les avertissements de Pollux [31], il l’est tout autant en politique : en annulant le mariage diplomatique entre sa fille et Égée, il se prive d’un allié puissant qui, une fois délivré par Médée, envisage d’assiéger Corinthe. « Je t’aime encor, Jason, malgré ta lâcheté, La présence des serviteurs donne lieu à un jeu de scène : Elle lui avoue qu’elle a presque autant « envie » de la robe que de lui… (v. 584). Pourtant l’exhibition du « monstrueux » n’est pas gratuite : elle participe au « système des faits » puisqu’elle rend visible, dans toute son horreur, la vengeance de Médée, et son triomphe absolu sur ses persécuteurs. Aristote : « le dénouement de l’histoire doit (…) résulter de l’histoire elle-même, et non d’un recours à la machine [25] comme dans Médée » [26] Mais en 1634, Médée est une pièce expérimentale. Corneille invente également le suicide de Créon cherchant ainsi à échapper à la torture du feu ; cette invention a pour objectif d’accentuer la noirceur du drame. Du sommet de sa tête tombaient les gouttes de sang mêlé de feu. La variation des traductions est révélatrice de l’infléchissement qui s’est fait dans la perception du personnage-type défini par Horace : 54), p. 12-26. Les actes horribles, tels les meurtres d’enfants ou la cuisson cannibale, n’excluent pas forcément les meurtres et suicides plus « ordinaires » tel le suicide de Jason dans la pièce de Corneille. Pour suivre votre main de mes os se détache. Le poison à mon corps unit mes vêtements, « Il est bien des choses qu’on écartera des yeux pour en confier ensuite le récit à l’éloquence d’un témoin. […] Corneille reproduit le même dispositif que dans l’intervention de Cléone ; cette fois le spectateur interne est Jason. « Indignes rejetons de mes amours passées, Scudéry écrit dans ses Observations sur le Cid : « le théâtre fut inventé pour instruire en divertissant, et […] c’est sous cet agréable habit que se déguise la philosophie, de peur de paraître trop austère aux yeux du monde. Ce doute semble confirmé par le jugement de Voltaire [38] évoque un « succès médiocre ». C’est surprenant quand on compare avec les manuels anciens. C’est cette fureur qui l’amène à tuer son ami Lichas, mais hors scène. [1] Vous pouvez consulter le programme de la journée placé en annexe. Horace n’interdit pas de faire de ces crimes un sujet de tragédie. Tout ce que vous me montrez de cette sorte ne m’inspire qu’incrédulité et révolte « incredulus odi » [22] Les différents lieux de la Médée de Corneille correspondent aux lieux-types les plus fréquents dans le Mémoire de Mahelot : la place publique, la maison de Médée, le palais, la prison où Égée est enfermé ; le temple d’où Créüse sort pour retrouver Jason [20] ; la « grotte magique ». Chez Corneille, au début de l’acte II, elle croit que Jason l’aime encore et peut lui revenir, et elle lui « conserve » un « immuable amour » (v. 352-367). Médée souligne qu’il va être témoin du meurtre : Le spectacle y est moins « monstrueux » que celui de Médée jetant les corps des enfants aux pieds de Jason dans la pièce de La Péruse : Jason obtient la main de Créüse, fille de Créon, et répudie Médée. Corneille, quant à lui, modifie l’agencement des événements et les rend plus spectaculaires encore. Bref, Médée est entourée de personnages « dont les mœurs [sont] plus mauvaises que bonnes » [35]. Le sens exact de nefarius « qui a commis un acte nefas », soit un acte contraire à la volonté divine, aux lois religieuses, aux lois de la nature. déclenche un. Jason est fils d’Éson, roi d’Iolcos. Réjouis-t-en, Jason, va posséder Créuse… » (v.1571-73) Et il « les chasse à coups d’épée » (didascalie). Corneille veut aussi que le public « excuse [la] vengeance [de Médée], après l’indigne traitement qu’elle a reçu de Créon et de son mari, afin qu’elle inspire « plus de compassion du désespoir où ils l’ont réduite, que de tout ce qu’elle leur fait souffrir » [30]. URL : https://www.cairn.info/revue-l-information-litteraire-2002-1-page-12.htm, [42] Notice du théâtre de l’Odéon - Article sur Isabelle Huppert dans ce rôle dans Le Parisien, [43] Présentation sur le site de Max Rouquette, [44] Consulter l’article sur théâtre on line, [45] Disponible dans les enregistrements BnF Collection sonore - Titre : Médée / Jean Anouilh, aut. Spectateur interne de la scène, elle commente les adieux du père et de la fille : Des sentiments de femme aux tendresses de mère. Il reste que, pour Aristote et Corneille, les meurtres en famille sont les actions les plus susceptibles de produire crainte et pitié, ce qui constitue le « plaisir de la tragédie » [5]. C’est le cas d’autres réécritures. Corneille développe sa dette envers Sénèque dans une lettre adressée à M. de Zuylichem (1648) et dans l’Examen de Médée (1660). samedi 8 juin 2019, par BERNOLLE Marie-Anne, Chargée de mission pour l’Inspection de Lettres, Le 8 avril 2019, une journée d’étude - organisée conjointement par M. Bernard, M. Desmets et B. Bortolussi de l’Université de Paris-Nanterre, par les IPR de Lettres de l’académie de Versailles et par l’ÉSPÉ de l’académie de Versailles - a été proposée à l’Université Paris-Nanterre autour de la thématique : actualités de Corneille. Français La pitié la combat, et se met en sa place, « reconnais ce bras / Qui t’a déjà vengé de ces petits ingrats. Alors que, dans les autres pièces, c’est Médée qui prend l’initiative de lui offrir la robe empoisonnée, chez Corneille c’est Créüse qui la réclame : elle s’acharne sur l’épouse répudiée, en voulant la dépouiller du dernier vestige de sa grandeur passée, sa robe princière. Pour le second enfant, Jason est cette fois présent sur la scène. En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de Cookies ou autres traceurs pour améliorer et personnaliser votre navigation sur le site, réaliser des statistiques et mesures d'audiences, vous proposer des produits et services ciblés et adaptés à vos centres d'intérêt et vous offrir des fonctionnalités relatives aux réseaux et médias sociaux.
Partition Petit Papa Noël Flûte Traversière, Raiplay It Registrati, Corde Et Cordage, La Récré Des 3 Curés à Partir De Quel âge, Le Bon Coin Poules De Race, S' Pri Noir Code Pin, Le Discours D'un Roi Streaming Gratuit, Philosophie De L'histoire Hegel Pdfprix Du Poulet De Chair Au Cameroun, Imagier Chevalier Maternelle,