Mais il n’importe, je suis résolue à vous adorer toute ma vie, et à ne voir jamais personne ; et je vous assure que vous ferez bien aussi de n’aimer personne. On relève également le champ lexical de la cruauté : "trahi" deux fois, "cruauté" deux fois, "trompeuse". S’il m’était possible de sortir de ce malheureux cloître, je n’attendrais pas en Portugal l’effet de vos promesses : j’irais, sans garder aucune mesure, vous chercher, vous suivre, et vous aimer par tout le monde. //. A - Guilleragues [1628-1685], Lettres portugaises, quatrième lettre, 1669. cela ne peut-il pas être autrement ? votre dernière lettre le réduisit en un étrange état : il eut des mouvements si sensibles, qu’il fit, ce semble, des efforts pour se séparer de moi et pour vous aller trouver. Mais en s’observant elle-même, elle constate avec joie qu’elle souffre encore, et se satisfait de cette souffrance : « je me flattais de sentir que je mourais », parce qu’elle meurt « d’amour », ce qui l’amène à accepter (« support[er] ») tous les « maux » qu’elle subit, en silence, sans se plaindre (« sans murmurer ») : « puisqu’ils viennent de [son amant] ». Le ton devient injonctif, avec la formule moralisante « je vous assure que vous ferez bien de », qui sera renforcée par les impératifs dans les lignes suivantes. Prof de Français. Après le récit, au passé simple + passé composé, d’une période de souffrances aussi bien physiques que psychologiques, Mariane reprend sa lettre au présent, dans une question rhétorique qui laisse entendre que dorénavant, elle ne connaîtra plus aucun repos, si elle ne revoit plus jamais son amant : « puis-je jamais être sans maux tant que je ne vous verrai pas ? La séparation évoquée explicitement (« se séparer ») fait penser au dualisme cartésien entre le corps et l’âme et suggère un déchirement. « j’étais bien aise de n’être plus exposée à voir mon cœur déchiré par la douleur de votre absence » : contradictions de Mariane  par moments elle souffre et se satisfait de ses douleurs ; par d’autres moments elle ne ressent plus rien du tout car elle se laisse mourir, s’abandonne à son état désormais fragile. 1STMG – lecture cursive – théâtre – « Maîtres et valets », 1STMG – Le Mariage de Figaro – monologue – V, 3 – extrait (ORAL-7), Protégé : 1STMG-Lecture cursive (science-fiction) – texte intégral, 1STMG-Séquence n°2 – Premières séances (J.Verne, Voyage au centre de la Terre), 2de7-Séquence n°2 – L’Adversaire (E.Carrère) – Premières séances, Rédiger un paragraphe argumenté (commentaire, dissertation, essai). D’où l’idée d’un conflit intérieur entre la raison et sa passion amoureuse. malheureux, tu as été trahi, et tu m'as trahie par des espérances trompeuses. La gradation « vous chercher, vous suivre et vous aimer » avec l’anaphore « vous » accentue le côté démesuré et total de son désir et de son amour. L'expression de la peine du personnage se fait avec différents moyens : Comment cette lettre exprime-t-elle la souffrance du personnage ? Les verbes « me défendis » et « dois » connotent une dimension morale qui révèle déjà qu’elle cherche enfin à agir sur elle-même…, Je revis enfin, malgré moi, la lumière ; je me flattais de sentir que je mourais d’amour ; et d’ailleurs j’étais bien aise de n’être plus exposée à voir mon cœur déchiré par la douleur de votre absence. Retrouve Alfa dans l'app, sur le site, dans ta boîte mails ou sur les Réseaux Sociaux. Impuissance de Mariane (« je ne puis ») à « oublier » non seulement les « moments si agréables » et « si cruels » à la fois, moments vécus avec son soldat, mais aussi les paroles orales (« vous m’avez dit que j’étais belle ») et les paroles écrites comme des promesses : « vous m’avez fait espérer que vous viendrez passer quelque temps avec moi ». Gabriel de Guilleragues, 1669 – Lettres d’une religieuse portugaise (Lettre 1 – extrait) Proposition de problématique : En quoi le personnage de Mariane est-il tragique ?. I. Il n’est pas interdit de lire pour le plaisir…, Princesse de Clèves – Portrait de Mlle de Chartres -Oral bac, 1STMG-Correction-contrôle-lecture-cursive-« ROBBIE »-Asimov-Science-fiction, 1STMG-Séquence n°3-Séance n°4 (intégrale)-Marivaux, L’île des esclaves, 1. Mais il n’importe, je suis résolue à vous adorer toute ma vie, et à ne voir jamais personne ; et je vous assure que vous ferez bien aussi de n’aimer personne. « Connaissance d’une œuvre » cite la lettre 112 – à la place de la 111-. La cruauté de ces « souvenirs » vient après leur douceur : irréversibilité du processus, accentuée par le verbe d’état « soient devenus » qui marque le caractère définitif de cette nouvelle cruauté. Lettre III, De Guilleragues : Lettres de la Religieuse Portugaise. C'est une lettre très pathétique, elle éveille l'empathie du lecteur pour le personnage. Une erreur (voire une faute) de la part du soldat aura été de formuler par écrit ce qu’elle a lu comme une promesse : il viendra. malheureux, tu as été trahi, et tu m'as trahie par des espérances trompeuses. Sur la question de la mémoire : c’est peut-être là le nœud du problème, déjà exposé dans les deux premières lignes. Remarque sur les sujets acteurs des verbes d’action : il ne s’agit jamais véritablement de Mariane, qui est sujet de verbes d’état (« je demeurai ») ou bien sujet passif de phrases conjuguées à la voie passive (« je fus accablée de ») : elle subit donc ce qui lui arrive. Si elle exige maintenant la réciprocité de leur amour exclusif, c’est donc aussi dans son intérêt à lui ! requête, voire interdiction ! + Donne un caractère spontané à l’expression : Mariane semble se livrer sans fard. A côté de sa « passion [..] ardente », toutes les passions éventuelles qu’il pourrait vivre en France sembleraient bien fades, quand bien même elles seraient vécues avec des femmes belles. En effet, sa détermination consiste à aimer à l’extrême et donc avec passion (« adorer ») son amant, et seulement lui, « jamais personne » d’autre, jusqu’à la fin de ses jours (« toute ma vie ») ! « faut-il » : est-ce donc là une nécessité/ une fatalité ? C'est en réalité Guilleragues qui a inventé ce roman épistolaire. Comment se peut-il faire que les souvenirs de moments si agréables, soient … Même si son amant voulait la retrouver, il serait difficile de la voir. Pourquoi le personnage principal est-il triste ? Cette question n’est pas une question rhétorique, mais contient néanmoins une affirmation : le soldat ne veut pas vivre avec la religieuse ; il ne se donne pas entièrement à elle, il ne s’engage pas. Des milliers de livres avec la livraison chez vous en 1 jour ou en magasin avec -5% de réduction ou téléchargez la version eBook. B - Madame de Sévigné [1626-1696], Correspondance, 5 octobre 1673. Le lyrismeIII. C'est un courtisan célèbre pour son esprit, mais révéler son nom aurait été dramatique pour lui. Et pourquoi ferais-je des efforts pour ne me plus souvenir de tous les soins que vous avez pris de me témoigner de l'amour ?". Mariane est destinée à rester dans cet état malheureux. Découvrir tous nos profs. Les champs obligatoires sont indiqués avec *, "On n'enseigne pas ce que l'on sait ou ce que l'on croit savoir, on n'enseigne et l'on ne peut enseigner que ce que l'on est". Hélas ! relève davantage de l’exclamation que de l’interrogation. » (réponse : non, je ne pourrai plus jamais être sans souffrance si vous ne revenez pas vivre avec moi. Expression d’un désespoir : ce qui la rendait heureuse la rend maintenant malheureuse. Insurrection. Il y a donc beaucoup de lyrisme, d'expression des sentiments. Quoi ? Les Lettres portugaises, d’abord publiées anonymement sous le titre Lettres portugaises traduites en français par Claude Barbin à Paris en 1669 comme la traduction de cinq lettres d’une religieuse portugaise à un officier français, sont une œuvre dont la majorité des spécialistes pense qu’il s’agit d’un roman épistolaire dû à Guilleragues. Retournement de situation : Mariane semble suivre un dialogue intérieur, et avoir ici un très court sursaut de colère, exprimé par une autre question rhétorique dont la réponse est un reproche : il y a un déséquilibre entre sa tendresse et « la récompense » (ironie) que son amant lui apporte: les « accidents » dus à « toutes ces émotions violentes » qu’elle vient de subir. L'adverbe "présentement" souligne l'idée de passé et présent liés. Le plus-que-parfait renforce l'idée que leur amour est lointain : "tu avais tant de projets". Le thème de l'absence, I. Une religieuse portugaise du nom de Marianne envoie une lettre à un homme pour lequel elle nourrit une véritable passion. Adieu, aimez-moi toujours; et faites-moi souffrir encore plus de maux. leur douceur : irréversibilité du processus, accentuée par le verbe d’état « soient devenus » qui marque le caractère définitif de cette nouvelle cruauté. Situation d’une prisonnière, non seulement de sa passion (prison psychologique) mais aussi de sa condition de religieuse portugaise, enfermée dans « ce malheureux cloître », expression péjorative accentuée par le déterminant démonstratif, et qui devient l’image concrète d’une prison spirituelle/ psychologique. Le champ lexical de l'amour est très présent : "passion", "amour". Sur la question de la mémoire : c’est peut-être là le nœud du problème, déjà exposé dans les deux premières lignes. La retraite de l'héroïne, I. L'expression de l'amourII. Même cause (rappel des mêmes « souvenirs »), mais deux effets opposés (« si agréables/ si cruels », antithèse, accentuée par la répétition de l’adverbe d’intensité « si » qui montre que ces deux effets sont diamétralement opposés, à l’extrême, ce qui renforce l’impression de contradiction), déchirement. A. Présentation du sujet La confrontation de ces trois textes, couvrant une période de deux siècles correspondant à Elle est seule physiquement, recluse dans le couvent. ), et que le recueil de lettres relève plutôt, à cette époque, de la tradition périodique. Le passé composé est utilisé pour parler d'un temps révolu : "tu as manqué, tu as été trahi, tu m'as trahie". Vous trouverez, peut-être, plus de beauté (vous m'avez pourtant dit, autrefois, que j'étais assez belle), mais vous ne trouverez jamais tant d'amour, et tout le reste n'est rien. Lettres persanes, Montesquieu, analyse; Les lettres persanes, Montesquieu Exposé global et analyse de la lettre XXIV; Courte analyse de la lettre à Louis XIV de Fénelon; Analyse de la Lettre d’Henri FERTET, Mort à 16 ans en 1943, Entre maturité et adolescence; Cours Analyse Lettre 1 Les Liaisons Dangereuses De Pierre Choderlos de Laclos Le jeu sur les tempsIII. vous avais-je fait quelque injure ? Le jeu sur les tempsII. Je fus si accablée de toutes ces émotions violentes, que je demeurai plus de trois heures abandonnée de tous mes sens. » (réponse : non, je ne pourrai plus jamais être sans souffrance si vous ne revenez pas vivre avec moi  je suis condamnée à souffrir si vous ne revenez pas). The Letters of a Portuguese Nun (French: Les Lettres Portugaises, literally The Portuguese Letters), first published anonymously by Claude Barbin in Paris in 1669, is a work believed by most scholars to be epistolary fiction in the form of five letters written by Gabriel-Joseph de La Vergne, comte de Guilleragues (1628–1684), a minor peer, diplomat, secretary to the Prince of Conti, … On attribue ces lettres à De Guilleragues. Elle est dans un couvent et a choisi de s'isoler. La différence avec les lignes précédentes, c’est que maintenant, elle exige de son amant le retour de sa passion ; lui aussi ne doit aimer qu’elle. Seule Mariane a su, sait et saura aimer le soldat. (Jean Jaurès). L'incipit est d'un genre particulier, le genre épistolaire. Lettres portugaises GUILLERAGUES LETTRES PORTUGAISES ISBN : 978-2-0812-1965-6 editions.flammarion.com 09-I DOSSIER 1.Roman ou réalité? Ne suis-je pas assez malheureuse sans me tourmenter par de faux soupçons ? cri spontané d’un désespoir, voire d’une lamentation, tragique. Interjection exclamative pathétique, voire élégiaque : « Hélas ! est-ce là la récompense que vous me donnez pour vous avoir si tendrement aimé ? Ah ! Demander à Mariane de « se souvenir de » son amant, c’est en effet « chos[e] inutil[e] » ! Considère mon amour, jusqu'à quel excès tu as manqué de prévoyance. I. Demander à Mariane de « se souvenir de » son amant, c’est en effet « chos[e] inutil[e] » ! Lettres portugaises 1669. Après le récit, au passé simple + passé composé, d’une période de souffrances aussi bien physiques que psychologiques, Mariane reprend sa lettre au présent, dans une question rhétorique qui laisse entendre que dorénavant, elle ne connaîtra plus aucun repos, si elle ne revoit plus jamais son amant : « puis-je jamais être sans maux tant que je ne vous verrai pas ? Hélas ! J'envoie mille fois le jour mes soupirs vers vous, ils vous cherchent en tous lieux, et ils ne me rapportent, pour toute récompense de tant d'inquiétudes, qu'un avertissement trop sincère que me donne ma mauvaise fortune, qui a la cruauté de ne souffrir pas que je me flatte, et qui me dit à tous moments: cesse, cesse, Mariane infortunée, de te consumer vainement, et de chercher un amant que tu ne verras jamais ; qui a passé les mers pour te fuir, qui est en France au milieu des plaisirs, qui ne pense pas un seul moment à tes douleurs, et qui te dispense de tous ces transports, desquels il ne te sait aucun gré. Pourriez-vous être content d’une passion moins ardente que la mienne ? Je ne puis vous oublier, et je n’oublie pas aussi que vous m’avez fait espérer que vous viendrez passer quelque temps avec moi. je suis condamnée à souffrir si vous ne revenez pas). B. Madame de Sévigné [1626-1696], Correspondance, 5 octobre 1673. Je les supporte cependant sans murmurer, puisqu’ils viennent de vous. pourquoi n'y voulez-vous pas passer toute votre vie ? La souffrance liée à l'absence de l'être aiméIII. Impératifs, à la forme négative  requête, voire interdiction ! : Comment la passion amoureuse s’exprime-t-elle dans cette lettre ? est-ce là la récompense, que vous me donnez pour vous avoir si tendrement aimé ? Je les supporte cependant sans murmurer, puisqu'ils viennent de vous. Pourriez-vous être content d’une passion moins ardente que la mienne ? Lettres portugaises, Début de la première lettre, Un incipit original : le jeu sur les temps, L'expression de la souffrance et de la mort, Exposé type bac : La princesse de Clèves, Incipit, Exposé type bac : La princesse de Clèves, Portrait de Mlle de Chartres, Exposé type bac : La princesse de Clèves, La scène de bal, Exposé type bac : La princesse de Clèves, Le portrait dérobé, Exposé type bac : La princesse de Clèves, L'aveu au mari, Exposé type bac : Les liaisons dangereuses, Lettre II, Exposé type bac : Les liaisons dangereuses, Lettre IV, Exposé type bac : Les liaisons dangereuses, Lettre LXXXI, Exposé type bac : Les liaisons dangereuses, Lettre CLXXV, Exposé type bac : Lettres portugaises, Troisième lettre, Exposé type bac : Lettres portugaises, Cinquième lettre, Exposé type bac : Manon Lescaut, La rencontre de Manon et Des Grieux, Exposé type bac : Manon Lescaut, Manon avoue son infidélité, Exposé type bac : Manon Lescaut, Mort et enterrement de Manon, Exposé type bac : Le Père Goriot, Description de la pension Vauquer, Exposé type bac : Le Père Goriot, Portrait d'Eugène de Rastignac, Exposé type bac : Le Père Goriot, Enterrement du père Goriot, Exposé type bac : Les Misérables, Jean Valjean chez l'évêque de Digne, Exposé type bac : Les Misérables, Fantine vend ses dents, Exposé type bac : Les Misérables, Portrait des Thénardier (II, 3), Exposé type bac : Les Misérables, L'alouette, Exposé type bac : Les Misérables, La mort de Gavroche (II, 1), Exposé type bac : Le Rouge et le Noir, L'entrée en récit de Julien, Exposé type bac : Le Rouge et le Noir, La rencontre entre Julien et madame de Rênal, Exposé type bac : Le Rouge et le Noir, M. de Rênal parle politique, Exposé type bac : Le Rouge et le Noir, Julien domine Vergy, Exposé type bac : Le Rouge et le Noir, Julien voit clandestinement Madame de Rênal, Exposé type bac : Le Rouge et le Noir, Julien projette d'épouser Mathilde, Exposé type bac : Le Rouge et le Noir, Discours final de Julien (II, 41), Exposé type bac : Madame Bovary, La rencontre de Charles et Emma, Exposé type bac : Madame Bovary, Les lectures d'Emma, Exposé type bac : Madame Bovary, "J'ai un amant" (II, 9), Exposé type bac : Madame Bovary, La lettre de rupture de Rodolphe, Exposé type bac : Madame Bovary, La mort d'Emma, Exposé type bac : L'Education sentimentale, Incipit, Exposé type bac : L'Education sentimentale, La rencontre avec madame Arnoux, Exposé type bac : L'Education sentimentale, L'ennui de Frédéric Moreau (I, 5), Exposé type bac : Bel-Ami, Partie I chapitre 7, Exposé type bac : Bel-Ami, Partie II chapitre 4, Exposé type bac : Bel-Ami, Partie II chapitre 10, Exposé type bac : Germinal, Présentation de la famille Maheu (partie I), Exposé type bac : Germinal, Etienne descend dans la mine, Exposé type bac : L'Assommoir, Le quartier vu par Gervaise, Exposé type bac : L'Assommoir, La chute de Coupeau, Exposé type bac : L'Assommoir, La boutique de Gervaise, Exposé type bac : L'Assommoir, Le festin de Gervaise, Exposé type bac : L'Assommoir, Le retour du quartier ouvrier, Exposé type bac : Du côté de chez Swann, La madeleine, Exposé type bac : Du côté de chez Swann, La rencontre de Swann et Odette, Exposé type bac : Du côté de chez Swann, La jalousie de Swann, Exposé type bac : Du côté de chez Swann, Swann ne parvient pas à oublier Odette, Exposé type bac : Voyage au bout de la nuit, Incipit, Exposé type bac : Voyage au bout de la nuit, L'arrivée du messager au front, Exposé type bac : Voyage au bout de la nuit, Les usines Ford, Exposé type bac : Voyage au bout de la nuit, Alcide, Exposé type bac : Voyage au bout de la nuit, Robinson, Exposé type bac : Voyage au bout de la nuit, Méditation finale de Bardamu, Exposé type bac : La condition humaine, Dialogue entre Gisors et Ferral, Exposé type bac : La condition humaine, Le don du cyanure, Exposé type bac : Thérèse Desqueyroux, Incipit, Exposé type bac : L'Etranger, La rencontre avec Marie, Exposé type bac : L'Etranger, Le meurtre de l'Arabe, Exposé type bac : L'Etranger, L'attente du procès. Julie. L'histoire du roman est celle d'une femme religieuse portugaise qui écrit cinq lettres à son amant. Guilleragues et les Lettres portugaises , ou de l'œuvre à l'auteur. Je me défendis de revenir à une vie que je dois perdre pour vous, puisque je ne puis la conserver pour vous. L’expression de ce désir explicitement démesuré (« sans aucune mesure ») ne peut se faire qu’au conditionnel (« je n’attendrais pas », « j’irais »), mode de l’incertain, voire de l’impossible. Nos conseillers pédagogiques sont là pour t'aider et répondre à tes questions par e-mail ou au téléphone, du lundi au vendredi de 9h à 18h30. 2 Gabriel-Joseph de Guilleragues, Lettres portugaises, Présentation, dossier, chronologies et bibliographie par Alain Brunn, Paris, Flammarion, 2009 (1 re éd. Hélas ! Après ces accidents, j’ai eu beaucoup de différentes indispositions ; mais puis-je jamais être sans maux tant que je ne vous verrai pas ? Et pourquoi ferais-je des efforts pour ne me plus souvenir de tous les soins que vous avez pris de me témoigner de l'amour ? Jusqu’au bout, elle suscite la pitié et la crainte du lecteur, ce qui en fait un personnage tragique du début à la fin. Je mérite bien que vous preniez quelque soin de m'apprendre l'état de votre cœur et de votre fortune; surtout venez me voir. votre dernière lettre le réduisit en un étrange état : il eut des mouvements si sensibles, qu’il fit, ce semble, des efforts pour se séparer de moi et pour vous aller trouver. 33 Rappelons que le seul modèle du genre, en 1721, sont les Lettres portugaises (fort différentes des Lettres persanes ! //. La joie passée de l'amourII. Montesquieu obéit à ces deux « modes » dans ses Lettres persanes, roman constitué de lettres où des Persans … Si elle exige maintenant la réciprocité de leur amour exclusif, c’est donc aussi dans son intérêt à lui ! Letters from a Peruvian Woman (French: Lettres d'une Péruvienne) is a 1747 epistolary novel by Françoise de Graffigny.It tells the story of Zilia, a young Incan princess, who is abducted from the Temple of the Sun by the Spanish during the Spanish conquest of the Inca Empire.In a series of letters to her fiancé Aza, who is also the Sapa Inca, Zilia tells the story of her capture, her … Je n'ose me flatter que cela puisse être, je ne veux point nourrir une espérance qui me donnerait assurément quelque plaisir, et je ne veux plus être sensible qu'aux douleurs. Les « efforts » dont il est question dans ce passage ne sont pas ceux de Mariane à proprement parler, mais d’une partie d’elle-même : son « cœur », qui semble agir indépendamment de sa volonté (sujet actif des verbes et groupes verbaux « eut des mouvements », « fit des efforts pour »). Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Lettres portugaises traduites en français [par Gabriel-Joseph de Guilleragues (1628-1685)].- A Paris, chez Claude Barbin, 1669. Mariane est impuissante et il ne lui reste plus que le rêve, le désir, l’espoir, qui risquent de l’amener à une série de désillusions et qui ne laissent rien présager de bon. La réminiscence de « moments si agréables » (nostalgie, regret du passé), plongeant dans une période passée pleine d’un bonheur amoureux, de douceur et de délices, devrait être agréable aussi… mais il n’en est rien, car ces « moments » sont passés, perdus, ils ne reviendront pas : la passion, parce qu’elle dévore notre religieuse, « tyrannis[e s]on cœur », c’est-à-dire qu’elle prend le dessus sur sa raison : elle exerce une pleine autorité sur elle, et il semblerait même que le paradoxe soit absolu, au point que, finalement, ces « souvenirs de moments si agréables » ne soient. Pourriez-vous être content d'une passion moins ardente que la mienne ? Texte A — Guilleragues, Lettres portugaises [En 1669 parut à Paris un livre anonyme intitulé Lettres portugaises consistant en cinq lettres d’amour Hélas ! Je revis enfin, malgré moi, la lumière ; je me flattais de sentir que je mourais d’amour ; et d’ailleurs j’étais bien aise de n’être plus exposée à voir mon cœur déchiré par la douleur de votre absence. pourquoi n’y voulez-vous pas passer toute votre vie ? présent de vérité générale ; principe solide auquel elle croit fermement). Mais non, je ne puis me résoudre à juger si injurieusement de vous, et je suis trop intéressée à vous justifier: je ne veux point m'imaginer que vous m'avez oubliée. Le passé composé, entre le passé et le présent, permet de traduire au mieux la souffrance : "Je vous ai destiné ma vie aussitôt que je vous ai vu et je sens quelque plaisir en vous la sacrifiant.
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