Les inexplosibles servent alors encore à rejoindre les autres villes ligériennes. Mars et avril sont les mois de pointe de ce trafic, peut-être parce que les gros chantiers de construction sont commencés en début de belle saison. [Information douteuse] Aujourd’hui, ce trafic commercial a totalement cessé. La Loire a été appelée « le fleuve du vin » ; à l'examen le nom semble justifié. Ils servent au transport de marchandises, vin[4],[5] ou autres productions agricoles, charbon, tuffeau, chanvre, etc[6],[7]. En effet, jusqu'à récemment la Loire était considérée comme navigable et utilisée comme telle, de l'embouchure jusqu'à Saint-Rambert, dans la région de Saint-Étienne (département de la Loire). Les compagnies de bateaux à vapeur qui n'ont pas encore lâché sont rachetées par la compagnie de chemin de fer Paris - Orléans en 1846. Détail à rappeler : sauf exceptions, les gens d'alors ne boivent de l'eau pure que quand ils y sont forcés ; leur boisson quotidienne est, en pays de vigne, le vin fortement coupé d'eau (le cidre en pays de pommes, ailleurs c'est la freinette (à base de frêne) ou autres concoctions faites maison)[16],[5]. En 1676-1678, le péage de Blois enregistre le passage de nombre de « pièces de petite et grosse forge » et de « fers de fenderie » sous de multiples formes. En aval d'Orléans, le trafic en montant croît à mesure que l'on s'approche de l'embouchure[5]. Les mariniers chevronnés ont leur cassette, à leur marque, contenant tous les outils usuels dont la liste est quasi identique à celle des outils de charpentier à bateau[4]. Ce sont toutes les céréales panifiables. Accompagné d’un pêcheur professionnel de Loire, assoiffez-vous de connaissances sur son beau métier et sur la vraie nature du fleuve. On compte au XVIIIe siècle, pour la seule batellerie d'Angers, plus de 130 bateaux employant environ 600 mariniers[1]. Moins de 20 ans ont suffi pour faire perdre son avantage à la Loire : en 1838, la tonne de houille est transportée pour 0,46 francs du km par bateau, et pour 0,16 francs du km par train. il lui est reproché de faire du tort à l'exploitation de diverses forêts entre Loire et Allier[5] ; Le fermier des domaines de Blois prélève 1/16e de toutes les quantités de bleds vendues dans la ville, aussi bien sur le port que dans les halles, marchés et greniers privés. A Saint-Dyé-sur-Loire, village aussi connu pour être "le port de Chambord", la Saponaire ou le Kairos seront vos embarquations pour un voyage au rythme des flots.Votre balade en bateau sur la Loire sera une aventure partagée avec des mariniers au grand coeur. Un autre convoi met deux mois et demi pour le même trajet. Les entrepreneurs contractés pour ce faire ont droit de préemption sur les arbres, qui sont marqués « pour la marine » d'un sceau en fleur-de-lys. En amont, le bateau pouvait rejoindre Nevers en deux jours supplémentaires. Excursions en bateau et sports nautiques à Pays de la Loire : consultez les avis et photos sur 10 excursions en bateau et sports nautiques à Pays de la Loire, France sur Tripadvisor. Sur les canaux Loire – Seine, la longueur des sas de toutes les écluses est d'environ 26 m pour le canal de Briare, 30 m pour celui d'Orléans. Les quinze autres enregistrements qui nous sont parvenus indiquent qu'entre 1738 et 1787 ces convois transportent habituellement de 6 t à 96 t de sel. Les saumuroises ou « culs-de-poule », et les nantaises, sont des chalands dont l'étrave (l'avant) est pointue (et non en sifflet) et la poupe (l'arrière) arrondie (et non en tableau). Mornay envoie des cargaisons de merrain, charbon de bois et bois de marine. Ce que les mariniers de Loire moyenne appelaient des toues, s'apparentait à une simple barque. En 1761, elles constituent le deuxième poste de rentrées pour le droit de cloison au poste de la traite d'Anjou. Le fûtreau (ou fustreau, futereau) est un petit bateau des riverains de la Loire, qui sert à transporter d'une rive à l'autre, ou bien à la petite pêche. La réprobation générale est d'autant plus forte dans les provinces viticoles, qui doivent, chaque année, compléter ailleurs leurs réserves de bleds et sont provoqués par les nombreux transits de céréales. De plus, plusieurs villes (Blois, Orléans et d'autres) prélèvent un droit de cétérage (1/16e de toutes les quantités de bleds vendues dans la ville). Lors de votre croisière, vous y découvrirez le Val de Loire, … Depuis le 4 avril 2015, le navire de croisière Loire Princesse est exploité au départ de Nantes, pour des croisières de six ou huit jours, l’emmenant de Saint-Nazaire jusqu’à Bouchemaine. Suivant le débit du fleuve, l’embarquement se fait de Blois à Amboise. Cette sur-tarification empêcha la densité de navigation sur le bassin de la Loire, d'atteindre le plein potentiel économique auquel le réseau de ce fleuve pouvait lui faire prétendre[22]. L'occasion de vous présenter ces embarcations traditionnelles. En conséquence, de nouvelles mines sont ouvertes et c'est bientôt le début de la série de gros travaux d'aménagement du cours de la Loire supérieure que commence la compagnie La Gardette[5]. La dénomination double est attestée au moins depuis le milieu du xvie siècle. Les trains et les radeaux sont enfizelés (liés) avec des rouettes, les liens de tiges ligneuses souples (viornes ou marsaults) utilisés pour assembler les trains de bois ou les radeaux. Il est également possible d'y faire une sortie en bateau traditionnel depuis son port[21]. À côté de tous ces prélèvements directs, il y a aussi des charges déguisées. Le dernier trajet couvert par les Inexplosibles est la navette Nantes - Paimbœuf, avec quelques tentatives avortées pour ressusciter la section Angers - Nantes[12]. C'est l'état, et non la ville, qui perçoit ce droit. Elle ne devient pas pour autant garantie. Ils descendent au fil de l'eau et remontent par halage. Les bateaux traditionnels. Sous Louis XI il est de mode, chez les gens aisés, de posséder une « folie », un clos de 3 ou 4 arpents en Val de Loire en général et en Orléanais en particulier. Le fleuve commence à être flottable au village de Retournac, dans la Haute-Loire, à environ 37 km au nord et en aval du Puy-en-Velay[3] ; à 50 km en aval de Retournac, près de Saint-Rambert, son débit devient suffisant pour « porter bateau ». On vient d'ailleurs en chercher une partie pas trop loin : des hollandais remontent la Loire jusqu'au Ponts-de-Cé, chaque année, pour embarquer du vin de Saumur. La compagnie La Gardette, titulaire de la concession d'aménagement de la section de Loire entre Saint-Rambert et Roanne, perçoit à partir de 1702 un droit (très élevé) de 13 sols 4 deniers par pied de longueur pour tout bateau chargé de charbon. que l'on retrouve en 1637 sous le nom de « bois du Brésil ». Les seuls bateaux autorisés sur le canal, autres que les bateaux contractuels, sont les bascules, les toues et les recettes[4]. La Loire sert aussi pour des transports extraordinaires. J’ai envie de faire un clin d’oeil au nom de ce blog en vous parlant d’un autre regard sur la ville, à savoir celui que l’on a depuis un bateau qui navigue sur un fleuve, et notamment la Loire, dernier fleuve sauvage en Europe. Cette page liste des types de bateaux avec un classement par ordre alphabétique. Par règlement du 18 mai 1752, le tribunal ordonne que désormais il sera payé : Clairement cette légifération n'a aucunement l'intention de régler les problèmes des mariniers quant à la rapidité de la circulation sur le canal, mais d'augmenter les dividendes des actionnaires du canal. En résultat, le Val de Loire, et en particulier à partir d'Orléans vers l'aval, produisit entre autres ce qui fut pendant plus d'un millénaire considéré comme le meilleur vin de France : l'auvernat, un pinot noir importé de Limagne via la Loire avec détour par l'Auvergne. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Les données sur les bateaux de la Loire sont au mieux incomplètes et ce qui nous est parvenu manque la plupart du temps de clarté. Pendant quelques mois, lors de la Fronde, on vit une sorte de faux-saulnage municipal soutenu par la population, qui fit s'étendre fraude et violence sur tout le cours moyen de la Loire entre Orléans et Angers[5]. Le 2 juin 1739 déjà, des plaintes sont portées devant le siège de justice au sujet de bateaux chargés de bois ayant 28 à 30 pouces de tenue (en été), qui retardent la marche des autres. Le débit irrégulier du fleuve limitait fortement la circulation, en particulier la remontée de celui-ci, qui pouvait être cependant aidée par le halage des bateaux. Dans Paris, c'est à la place de Grève qu'on le trouve. La flottage « à bûches perdues » du bois de chauffage, un temps pratiquée au XVIIe siècle, sans grand succès, en plusieurs points de la haute Loire, n'a pas duré[5]. La Loire traverse le département d’est en ouest tandis que la Mayenne a eu une orientation, grossièrement, nord sud, comme la Sarthe. Mais celle du Forez doit payer les très onéreux droits de la compagnie la Gardette sur la navigation entre Saint-Rambert et Roanne (voir plus haut le paragraphe sur les aménagements à large échelle du cours de la Loire supérieure)[5]. Ce n'est qu'à la fin des années 1980 qu'on assiste à la renaissance de la marine de Loire, comme à Montjean, Saumur et Chinon[9]. L’État transporte ses soldats et centralise les impôts (la taille) par le fleuve. Les canaux de Briare puis d'Orléans ont ouvert le marché parisien aux vins véhiculés sur la Loire, au XVIIe siècle. Le livre d’Alain Gaillard sur Les bateaux armés de la Loire raconte l’histoire de la marine fluviale qui contrôlera, sécurisera la navigation de Paimbœuf à Angers, de 1793 à 1796. Le péage de Pont-du-Château enregistre 1000 bateaux de houille fin XVIIe siècle, et deux fois cette quantité 100 ans plus tard[7]. La remontée du sel est à l'origine des grands travaux d'aménagement et d'entretien de la Maine et ses affluents : le premier bateau qui remonte d'Angers jusqu'au Mans après les aménagements sur la Sarthe de 1749 à 1552, transporte du sel[5]. Leur trafic a duré de 1704 à 1860, date à laquelle le chemin de fer devient prépondérant et les remplace. Les grands crus, eux, sont produits principalement à partir d'Orléans vers l'aval (nonobstant les vins de Beaune, Pouilly, Sancerre et autres précités qui eux doivent payer encore plus de transport pour le même résultat) et s'en vont presque exclusivement à l'exportation, par Nantes : leur prix de vente leur permet seuls de supporter le coût prohibitif des droits de douane à Ingrandes. On utilise alors plusieurs types de bateaux, comme les gabarres ou les fûtreaux, mais aussi des chalands, des sainte-rambertes, des saumuroises, etc. La Loire est donc un axe très actif de flottage du bois. Les grès de la Puisaye et du Berry, moins chers, sont chargés en bien plus grosses quantités sur des flûtes de Bourgogne à Neuvy, surnommée « Neuvy-les-Pots » à cause de ce commerce intense de poterie. Plus petit que la gabare, la toue est un bateau plat qui sert de bac ou de bateau de pêche, d'une longueur de 20 à 30 mètres[16]. Les bateaux transportant du vin, de même que pour les fruits, ont priorité sur les canaux desservant la Loire[15]. Les mariniers chargent du vin à Roanne ou plus en aval – dès que la tenue d'eau leur permet de naviguer à charge complète. Pendant dix ans, de septembre 2002 à juin 2012, France 3 Centre a contribué à faire découvrir la Loire grâce à son émission Chroniques de Loire diffusée tous les vendredis midi et à 19h00. La houille d'Auvergne ou du Bourbonnais (par l'Allier) et celle du Forez (par la Loire) doivent affronter les mêmes dangers de navigation. L'académicien Mignot de Montigny écrivait en 1752 : Depuis les closeries de Tavers jusqu'à Châteauneuf, c'étaient des vignes à perte de vue[16]. Une telle longévité de faveurs si prestigieuses, ne peut que marquer l'économie locale, ses voies de transit au-delà, et les économies des régions avoisinantes. L'émission s'est arrêtée lors du départ à la retraite du créateur et journaliste de ces Chroniques, Yann Perrier. Aujourd'hui, les fûtreaux et les toues cabanées servent encore à la petite pêche. Dans la mesure du possible, les éléments sont illustrés avec une image représentative. La dernière modification de cette page a été faite le 22 août 2020 à 06:23. En 1802 (An X), ce sont 41 000 t de charbon qui passent sur « la rivière » en provenance du Puy-de-Dôme et des départements de l'Allier et de la Haute-Loire; 20 000 t en 1820 ; de 25 000 t à 28 000 t en 1827[5]. Jusqu'au XVIe siècle, tout passe par le fleuve là où le fleuve est. C'est donc une marchandise uniquement avalante, qui approvisionne jusqu'à Nantes toutes les villes sur le cours de la Loire. Elles mesuraient de 4 à 6 m, rarement 7 m. Leur largeur était toujours de 1,30 m. Leurs bordées étaient faites de deux planches ajustées côte à côte de la même façon que les douelles d'un tonneau, le joint étant nécessairement au-dessus de la ligne de flottaison. Les ports de Ris, Billy, Saint-Priest-Bramefans, Saint-Germain-des-Fossés et Moulins, desservent la montagne bourbonnaise[5]. Loire \lwaʁ\ féminin singulier 1. En 1696, les meubles du château de Blois remontent à Paris par la Loire et le canal de Briare. Les chalands ont un grand mât abattable pour passer sous les ponts, et une voile carrée pour prendre le vent d'ouest dominant de Nantes à Orléans. Ils sont généralement construits en chêne pour durer 15 ans et plus malgré des conditions de navigation souvent hasardeuses (portes marinières souvent détériorées, et lors des remontées le halage à treuil lorsque le courant est trop fort pour le halage à bras)[4]. Les nombreux péages en attestent dès le XVIe siècle ; le petit port de Cleppé, dans la plaine du Forez, était déjà affermé au XVe siècle[2]. D'abord, d'où vient tout ce vin : Le bois utilisé pour ces bateaux provient d'abord des forêts immédiatement environnantes. Dès le XVe siècle, il existe en Anjou une corporation maritime importante à laquelle appartiennent les marchands d'Angers, la « Communauté des Marchands fréquentant la rivière de Loire et autres fleuves descendant en icelle ». La dernière modification de cette page a été faite le 11 novembre 2020 à 09:04. On voit aussi de nombreux objets élaborés en bois : des grosses (douze douzaines) de sabots, seaux, pelles... Vers 1733, en 18 mois, passent 511 trains de bois, sans compter les 22 720 000 merrains pour la tonnellerie, 47 438 planches en un an de juin 1733 à juin 1734, des cercles de futailles, et... du liège du Midi, confirmant ainsi à la fois le rôle de trait-d'union de la Loire entre le sud en le nord de la France, et l'importance du commerce lié au vin. Arrive l'Orléanais. En amont d'Orléans ils doivent avoir recours au halage. Outre les contrôles extrêmement fréquents durant le transport, les mariniers n'ont pas le droit de relâcher, sauf cas de force majeure et ils sont alors sous sévère contrôle car la contrée est en bordure de Bretagne, le pays de Franc Salé : la ligne d'eau de la Mayenne correspond à la limite des deux régimes fiscaux. Le fleuve monte vers sa source jusqu'à l'endroit de la levée qui est contre le château de Lisle et la ferme appelée la Haute Isle. Seules des situations de première nécessité autorisent des dérogations à cette loi. Drapé dans la brume matinale, le petit groupe avance doucement sur la Loire, entre ronde des cormorans et apparitions fugaces des castors… Matthieu Perraud emmène chaque été les pêcheurs d’un jour extirper, à l’aube, ses nasses de l’eau. Il s'appelle La Loire et est destiné à faire la navette entre Nantes et Angers. Le développement du trafic engendre une croissance considérable pour de nombreuses communautés riveraines. Elles sont calfatées avec de la mousse, dont il est fait une récolte intensive[7]. Provenant des sallorges de Guérande ou de Retz, le sel transite par les dépôts de Nantes avant de remonter sur tout le cours de la Loire. Les bascules sont des bateaux-viviers aménagés en compartiments pour séparer les différentes espèces et tailles de poissons vivants destinés aux grandes villes. À côté de ce parasitisme[non neutre] privé, l'État n'est pas en reste. En plus des tâches courantes de nettoyage sur toutes rivières (fauchages d'herbes aquatiques, dégagements de troncs d'arbres et autres), il s'agit aussi de retirer tous les bâtons de marine perdus par les mariniers, les pieux perdus des filets de pêcheurs, et généralement tout ce qui entrave la circulation des bateaux – ce qui ne va pas toujours sans opposition de la part des riverains et surtout des seigneurs locaux[1]. La gabare est à l'origine le plus gros bateau à voile de la Loire avec un poids de 22 tonnes !Destinée au transport des marchandises, sa construction s’inspire des bateaux de mer. Partez pour une croisière fluviale en bateaux de locations sans permis pour 2 à 12 personnes à la découverte de la régio Anjou, Pays de la Loire sur les rivières de la Sarthe, de la Mayenne, et de l'Ou Il s'agit essentiellement de bateaux à aube, à fond plat, avec une cheminée inclinable (pour passer sous les ponts). Fer brut en verges ou en gueuzes, acier en ballons d'un quintal, quincaillerie, coutellerie, taillanderie, armes blanches et à feu, ancres de marine, chaînes, chaudrons, marmites...tout y passe. Échappée insolite sur la Loire. Celle de 1854, la mieux connue, s'étendit sur plusieurs dizaines de kilomètres[1]. De construction inspirée des bateaux de mer, elles peuvent atteindre 30 mètres de longueur pour un poids de 22 tonnes, et une longueur de 33 mètres pour les auriers, forme de grande gabare. L'association de Decize "les Ligéries" Le blog du musée de Saint-Clément-des-Levées. La chaudière, centrale, permet de mouvoir deux roues à aubes latérales. Encore faut-il tenir compte de ce que l'hiver cette année-là n'est pas le plus rude du XVIIIe siècle[6]. François Ier fait déboiser une partie de la forêt des Loges, ainsi que de la Sologne, dans le but spécifique d'y planter de la vigne. Le blog des Gens d'Louère. Des flûtes de Bourgogne sont mentionnées, sans plus de renseignements[5]. Charbon en amont, vin en aval : ces deux fonds de trafic nourrissent des milliers de gens : bateliers, charretiers (pour le charbon et pour le bois), charpentiers, scieurs, etc., et tous les métiers dont ces mêmes gens ont besoin[5]. La majorité de ces chalands étaient fabriqués à Vierzon, dont les charpentiers fournissaient les bateliers du Cher et les canaliers du Berry[9]. Ports et villes-chantiers se développent tout le long de la Loire y compris en Loire supérieure : Brassaget, Digoin, Saint-Rambert, Saint-Just, Puy-Guillaume (embarquement de sapins), Le Veurdre, Moulins, Maringues, Saint-Agnan (chargement des fers produits à Guérigny ou Fourchambault), La Charité, Pont-du-Château, Ris, Billy... La population de Puy-Guillaume est multipliée par quatre entre la fin du XVIIe siècle et le début du XVIIIe siècle. 11 700 poinçons de vin « passent debout » (en transit) à Nevers au cours des trois premiers mois de 1782. Encore appelé le « pays des trois rivières », on y voit des auriers, des gabarres, des hannequins et des futuraux ou fûtreaux. La « Communauté des marchands fréquentants la rivière de Loire et fleuves descendant en ycelle » lève un droit de boëtte en trois points du fleuve : La Charité-sur-Loire, Saumur (boëtte d'Anjou) et Nantes. Ensuite, les bateaux chargent les Pouilly, Sancerre et autres Saint-Pourçain : en 1784, un seul marchand expédie 1 500 pièces de Pouilly (plus de 8 000 hl). L'impressionnante domination du vin comme marchandise sur l'ensemble de son bassin, mérite quelques détails sur le contexte. Ces bateaux sont très répandus vers Nevers et Orléans, particulièrement avant le Carême ; ils transportent la pêche des étangs solognots, gâtineaux, nivernais et berrichons[4]. Les ports de la Loire devaient, par charte royale, rester ouverts pendant la saison de vendange (XVIIIe siècle au moins)[16]. Au milieu du XXe siècle la batellerie a presque disparu, beaucoup de chalands ayant notamment été coulés par les troupes allemandes avant leur départ[8]. La fin des années 1840 voit l'arrivée du train à Tours, Angers, puis Nantes, mettant fin au transport fluvial des passagers. Le département du Maine-et-Loire tient son nom de la Mayenne, ou “Maine”, le doute subsiste quant au vrai nom de la rivière, et de la Loire. Les pommes de terre sont notées pour la première fois en 1780 en Touraine. Vivez en famille des parcours qui combinent loisirs nautiques et balades à vélo sur La Vélo Francette, La Loire à Vélo, La Vélodyssée ou encore sur les 3000 km de pistes cyclables des Pays de la Loire !. L'Anjou ayant un réseau hydrographique conséquent (Loire, Mayenne, Sarthe, Authion, Layon), on y trouvait plusieurs types de bateaux, comme des fûtreaux, des toues, des gabarres, des auriers, des chalands ; bateaux traditionnels de Loire. La conséquence sur le trafic ligérien est l'inévitable déclin[7]. 1.1. Le bordage était fait de sapin de la forêt d'Orléans, les membrures de chêne de la forêt du Tronçais (le chêne orléanais ne convenant pas)[10]. Plus de 200 bateaux traditionnels de la marine fluviale vont naviguer sur le fleuve royal pendant le Festival de Loire. En 1837, la conception des chaudières est modifiée, donnant naissance aux bateaux appelés Inexplosibles, dont une première compagnie se fixe à Orléans[11]. Canal d'Orléans, canal latéral à la Loire, fin de l'influence de la galerne, position centrale dans le pays : Orléans devient une plaque tournante de la navigation fluviale. Citrons, raisins secs, oranges, dattes, amandes, grenades, huile d'olive, anchois en baril, remontent du sud par le Rhône jusqu'aux ports d'entrepôt de Roanne ou de Maringues. Les salaires des bateliers ainsi engagés sont fixés par l'intendant de la région de production. En messidor An V (juin-juillet 1797), des monuments prises de guerre de la campagne d'Italie du Directoire, ayant remonté le Rhône, descendent la Loire depuis Roanne en direction de Paris par le canal de Briare. À Roanne, ce sont soit les vins des côtes de Renaison, soit le Beaujolais proche, soit des vins de « Rivage » remontés du Vivarais à dos de mule. Les rares denrées à remonter la Loire sont principalement le sel de l'impôt et l'ardoise, extraite principalement sur Angers[20] et qui est très demandée en amont[5]. Ce commerce a perduré fort longtemps : en 1859, Gien établira encore un port au bois[5]. Ce n'est qu'après Roanne que la Loire devient plus aisée à naviguer[1],[3]. Les auriers sont de grandes gabarres de 32 ou 33 m de long pour un tirant d'eau à charge de 1,5 m au plus. En 1746 ce droit devient de 40 livres par sainte-ramberte de 16 toises de long[5]. Vent D’Soulair vous emmène au cœur des Pays de Loire, réservez votre séjour pour découvrir la Loire en bateau et à vélo, campings, gîtes, journées dégustations et sorties à thèmes. Embarquez à bord d’une toue cabanée pour vivre une aventure exceptionnelle. Arrivé à la Charité le 18 décembre 1744, le convoi est composé de deux étipes ou trains, chacun ayant une sentine-mère, un tirot, un sous-tirot (tous trois mâtés pour plus de vitesse), et trois allèges (simples remorques non mâtées). Dans les pays hauts, c'est l'assemillage. Ingrandes devient ainsi la limite entre les vins de qualité à l'est en amont, et la pinasse[non neutre] des pays nantais à l'ouest en aval[1]. Enfin, les aires d'utilisation des différents types de bateaux ne sont pas délimitées au cordeau : elles se chevauchent en partie et les délimitations entre les différentes zones restent floues. Elles ont des attributions variées, pouvant être aussi bien des bateaux de service entretenant les balisages ou reconnaissant les chenaux devant un convoi, que des bateaux de charge pour les transports légers ou plus rapides[4]. Paris devient alors un autre débouché pour ces charbons, qui peuvent dorénavant assumer le coût du passage sur le canal de Briare. Le bois expédié est souvent grossièrement équarri pour prendre moins de place et gagner de la valeur ajoutée. Il n'y avait pas de calfatage, le bateau n'ayant pas à affronter les vagues de la mer. Les principaux « courants » qu'on peut observer … Emmanuel Brouard, « Quel commerce fluvial en Loire angevine au XVIIIe siècle ? Les vins produits plus en amont (Touraine, Orléanais, Bourgogne...) doivent payer à Saumur un droit de cloison de 10 sols par pipe de 5 hl ; il en passe donc beaucoup moins[5]. Le transport de charbon par la Loire va perdurer jusqu'après que les charbons du nord de la France, utilisant le canal de Saint-Quentin mis en service en 1776, ne viennent concurrencer ceux des hauts pays liguriens. Elles circulent généralement par bateaux entiers, voire par convois. Et comme le coût de transport n'est pas trop élevé, ils choisissent la quantité sur la qualité – du mauvais vin certes, mais de bons revenus. De l'Auvergne jusqu'à Orléans, le trafic en baissant est très largement majoritaire : le sel de l'impôt et l'ardoise angevine sont les principaux frets réguliers à remonter la Loire, et à peu près les seuls à le faire au-delà d'Orléans. Ce dernier étant chargé principalement à Saint-Rambert, Andrézieux, Brassac, Jumeaux... où les conditions de navigation imposent une demi-charge. Un peu plus en aval mais toujours en Auvergne, des Martres de Veyre à Châtel-de-Neuvre, on charge les vins du « pays des buttes », de mauvaise qualité mais recherché pour son bas prix par les bistrotiers de Paris. 1636, Myennes : huiles, balles de soie, toiles, oranges, citrons, chanvre, couteaux, fromage, fagots, savon, papier... En montant, ce sont le sel et l'ardoise. Le transport des bleds par eau est mal vu des populations (des dignitaires aux manants), qui craignent pénurie et disette. À cette époque, le trafic commence à diminuer légèrement (mis à part la curieuse augmentation des transports de sucre non raffiné vers Orléans) ; mais ce changement est surtout marqué par une réduction de l'éventail des marchandises transportées consécutive à la baisse des transports de certaines marchandises fragiles au profit des pondéreux[5]. Le chaland est un grand bateau plat qu'on utilise pour transporter les marchandises, équipé d'un mât abattable pour passer sous les ponts et d'une voile carrée. Peu à peu il diminue, notamment au profit du chemin de fer, pour disparaitre en amont de Bouchemaine à la fin du XIXe, bien que le nombre de mariniers reste important à Chênehutte-Trèves-Cunault et au Thoureil[7]. Par contre, l'arrivée du rail, aussi pratique, beaucoup plus rapide et moins cher que le bateau, signe la fin des transports fluviaux. À partir du XVIe siècle, les routes commencent à s'améliorer, et amorcent une tendance qui ne fera que s'accentuer : les pondéreux prennent de plus en plus d'importance dans le trafic fluvial, tandis que les marchandises en quantités relativement réduites, et celles délicates qui demandent une rapidité de transport, transitent de plus en plus par les voies de terre. Pourquoi autant de vin ? Ce changement s’amorce au XVIIe siècle[16] avec la mise en service des canaux de Briare et d'Orléans ouvrant la circulation sur Paris (1642 pour Briare, environ 50 ans après pour Orléans)[5]. La Cabiche - Bateau - Saint-Dyé-sur-Loire | Office de Tourisme … Contrairement à son fleuve voisin la Loire, le canal latéral à la Loire est calme et offre une parfaite facilité de navigation. Activités sur l'eau Amboise Val de Loire, bateau Chenonceau, canoë Loire, canoë Chenonceau, croisière sur le Cher, Gabarre sur la Loire Les sorties se déroulent sous réserve des conditions de navigation et sur réservation obligatoire.