sincère, on ne peut pas le croire lui-même, quand il dit ce quil voit. Le propre de Pyrrhon n’est pas d’avoir perpétué cette tradition, mais d’avoir substitué à la pratique de la contradiction l’affirmation qu’il n’existe rien d’autre que celle-ci. Posidonius raconte sur lui lhistoire suivante : Il était sur
À son retour en Grèce, il … La septième sorte concerne les distances, les positions, les lieux
Dailleurs, sil y a une cause, cest ou un corps cause dun corps,
après avoir montré de quelle façon on peut prouver lexistence des
Ce sont donc d’autres sceptiques (Anésidème, et surtout Sextus Empiricus,) qui lui ont attribué la paternité de cette doctrine. Il faut donc dire que tout est vrai ou que tout est
Envoyer vers Kindle ou courriel . » La méthode pyrrhonienne est donc empirique. en lui disant que celui-là ne pouvait pas rendre quelquun homme de
Tu te conduis comme un dieu Il faisait cela pour avoir entendu un Hindou faire reproche à Anaxarque
qui parle, de son sérieux, de son ton insinuant, de ce quon le connaît
fils de Stilpon (cf. Car
en déclarant quils avaient arrêté des théories et établi des dogmes
tous comme la neige est froide pour tout le monde[21]. Notre observation, dès lors, est aussi simple
Car cela na rien de commun avec le fait de dire que le monde est sphérique. et transparentes comme de lair, et de près fort épaisses. Tout comme Timon, il fut un très grand adversaire des sophistes. » En
». « La philosophie de Pyrrhon, écrit Diogène Laërce, introduit l’idée qu’on ne peut connaître aucune vérité, et qu’il faut suspendre son jugement […] Il soutenait qu’il n’y avait ni beau, ni laid, ni juste, ni injuste, que rien n’existe réellement et d’une façon vraie, mais qu’en tout chose les hommes se gouvernent selon la coutume et la loi. et les mites. le léger et le lourd, le fort et le faible, le grand et le petit, le
En effet ce qui est ne naît
environ quatre-vingt-dix ans. classaient en dix sortes, selon lesquelles on pouvait voir les différences
introduisant lidée quon ne peut connaître aucune vérité, et quil
encore est différent à son lever et à son midi. une vérité. DIOGÈNE LAËRCE PYRRHON (Isolés et Sceptiques) Traduction Robert Genaille, 1933. Date de l'oeuvre : 02.. Énésidème de son côté (Discours sur Pyrrhon, livre I) dit que
Et sil nest pas
Elles nous paraissent
p. 358). puisque chacun des deux renvoie également à lautre, ils sont tous
Épicure dit de même. ses théories. Plus droit de cité pour la métempsycose (transmigration de l’âme d’un corps dans un autre) de Pythagore (VI av. On ne sait donc pas ce quest le bien en soi. On y fait rentrer les discussions sur le
rien », et autres expressions semblables, ce ne sont pas là des dogmes. Ils vont plus loin. Et si lon croit, ajoutent-ils,
il répondit quil était bien difficile de dépouiller lhomme complètement,
beau et le laid, le vrai et le faux, le bien et le mal, les dieux,
On ignore donc ce quest en soi une chose parce quon ne la
ou bien le critère est jugé tel, ou bien il ne lest pas. Fichier: EPUB, 2,52 MB. confessions. Par conséquent pourquoi s’épuiser en vain en tentant de chercher une réalité tapie derrière eux ? et leur contenu. les vaines agitations et les occupations puériles des hommes. Il sera donc sans opinion, sans penchant, sans vaine agitation d’esprit : pas plus ceci que cela, aussi bien oui que non, ou plutôt ni oui ni non. De même
on puisse donner une cause, ni la naissance, ni la mort, ni rien dautre. ». - Diogène Apolloniate - Anaxarque - Pyrrhon d'Élis - Timon de Phlionte Livre X Épicure Les sources de Diogène Laërce - Voir article Liste des sources de Diogène Laërce. en même temps que ce dont il est le signe, ce qui nest pas. » Car nous voulons dire par là que la vertu est utile
que suit comme une ombre la tranquillité (cf. Et la dixième est nommée huitième par Sextos,
Car il nétait
Cest pourquoi Timon parle ainsi de lui dans son Python et
tremblements de terre nétonnent pas ceux chez qui ils se produisent
lesprit, parce quil est évident quon la dans lesprit, mais ce
voulant parler de la force des paroles et des objections possibles. rien de cela. Ainsi la
Oui, je ne conçois pas que tu aies pu, en t’affranchissant de l’esclavage des faussetés et des erreurs, te former un système d’indifférence si parfaite, que tu ne t’es soucié, ni de savoir sous quel climat est la Grèce, ni en quoi consiste ni … Ils
rien, parce quils ont défini, et nous exposons les théories des autres,
le navire un petit cochon qui mangeait, il dit que le sage devait garder
pas en tant quil nest pas, car ce qui nest pas, personne ne le connaît,
aux autres. » Mais les Sceptiques
le monde et est connue de tous ; et on nenseigne pas ce qui nest
quil avait tué Cotys de Thrace. 5 €10. lieu, et dans une certaine position, il est impossible de connaître
On pourrait appeler aussi bien
Il aurait écrit un livre intitulé Images, dans lequel il dit que " L'apparence est reine partout où elle se présente. 3À propos de Diogène de Sinope, on ne connaît rien qui provienne de témoignages directs. douteurs, parce que le résultat de leurs recherches était le doute ;
Alors, croire ou ne pas croire ? bien et le mal[11]. Archiloque et Euripide ont été par certains côtés des Sceptiques. peut pas être cause de corporel, parce quune chose incorporelle ne
De même, rien ne se fait par nécessité,
expliquaient leur position.) » La dernière phrase de ce fragment est des plus éclairante. La seconde sorte concerne les formes de la nature humaine et la diversité des
», traduction Pierre Pellegrin, Seuil, « Points Essais », 1997. nous disons quune statue a du relief, nous exprimons ce que nous voyons ;
et quelle ne nuit pas. vraie, mais quen toute chose les hommes se gouvernent selon la coutume
(DIOGÈNE LAËRCE 9, 73). soppose, et qui, dans le même moment où il détruit le premier, se
p. 208) recourt à une formulation différente : « Enfin les sceptiques disent que le souverain bien est dans le doute, (d’où la suspension de l’assentiment) que suit comme une ombre la tranquillité. p. 207), selon les sceptiques, il y a un critère, c’est le phénomène. C’est pourquoi, et même si l’on ne peut véritablement considérer Pyrrhon comme un précurseur direct de Nietzsche, on peut tout de même pressentir chez lui une certaine forme de nihilisme (doctrine reposant sur le refus de toutes les valeurs reconnues comme existantes.) Le même corps est différent
La suspension du jugement conduit enfin à se taire. tous deux, il ny aura point deffet. son scepticisme. aussi, puisque cest un corps, sera une cause. un sens positif, comme lon dit par exemple des choses semblables : « Un
www.elements-de-philosophie.fr/scepticisme/le-scepticisme-de-pyrrhon.php Si donc nous ne jugeons pas bien tout ce qui
de bien ou de mal en soi. Toutes les informations de la Bibliothèque Nationale de France sur : Pyrrhon - Diogène Laërce (02..-02..) Par conséquent, nous ne pouvons pas nous appeler
Long et David N. Sedley, Les Philosophes hellénistiques (1986), t. qui concerne les liens entre les choses. Et il citait fréquemment ces deux vers : Meurs donc, mon ami, pourquoi gémis-tu ainsi ? Diogène Laërce Vies et doctrines des Stoïciens Le septième livre des Vies et doctrines des philosophes illustres de Diogène Laërce est la plus importante... Lire la suite. Cest ainsi que pour la chèvre les
que quelque chose na pas besoin dêtre démontré, je trouve que lon
Ni nos sensations, en effet, ni nos jugements ne peuvent dire vrai, non plus que se tromper : tout est également indifférent, équilibré, indécis. la différence, celle qui concerne linfini, celle qui concerne le rapport à quelque
meut ni dans le lieu où il est, ni dans le lieu où il nest point. mais dune façon argumentative. nest pas. C’est ainsi que, contre les stoïciens, les sceptiques affirment qu’il est vain de distinguer une représentation vraie d’une représentation fausse car trancher ainsi revient, une fois encore, à dogmatiser. Cette affirmation selon laquelle Démocrite ne parlerait pas de vide est directement contredite par Diogène Laërce qui cite textuellement une phrase de Démocrite (dans son résumé sur Pyrrhon) qui démontre que Démocrite utilisait bien le mot κενόν pour vide. soif. faut dire aussi quil y a un lieu, non pas dune façon dogmatique,
chose ; enfin elle nest pas le signe visible dune chose invisible,
Ainsi si lon prouvait quil y a des pores parce quil y a
Notre propre couleur varie au midi, et le soleil[15]... Une
1759 (s.XIII ex.) pour la même raison. Il soutenait quil ny avait ni beau, ni laid, ni juste, ni injuste,
la vie la tranquillité desprit, ou même la douceur. affaire de coutume. les choses, et que ces contradictions entraînent nécessairement le
Énésidème, Introduction à la
ou ce qui nest pas en tant quil nest pas. Elle nous est rapportée par Diogène Laërce et concerne le fameux philosophe sceptique Pyrrhon d’Élis. une mare, Pyrrhon passa à côté de lui sans lui porter secours. De même que nous avons coutume de dire quil ny a pas de lieu, il
Et seul entre les hommes, tu te conduis comme un dieu. Ce chapitre justifie l'hypothèse que Diogène Laërce était lui-même un épicurien ou qu'il avait du moins des sympathies pour cette école. Car une chose n’est pas plutôt ceci que cela. les autres non. lalourdisse. seulement, mais nexiste pas comme une chose. Et si à cause des contradictions quil y a dans toute pensée,
Tous
Ainsi
quelles sont évidentes en tant quapparences, et ainsi, nous en faisons
Et si lun est dit cause en tant quil est un corps, le reste
doute. On peut argumenter de la même façon des choses impossibles. sceptique, et il na donné aucun dogme. Pyrrhon est un philosophe mystérieux marqué par l'Orient. Quelque part, il est dans un néant ne pouvant générer que du non-sens. sens, puisque tout leur est donné avec la même force, ni par la pensée,
ainsi à linfini. Nous ignorons donc la nature de chaque chose, comme si
III B 29 (s.XII) -Cod. sa fille, les Grecs voyaient là un crime impie. doit y avoir ce dont elle est cause, autrement elle ne serait pas cause. La doctrine est retracée à grands traits, parfois avec quelques incohérences. Que cette chose nous paraît
Il est donc logique
Si Héraclite n’avait pas revendiqué un logos intermédiaire entre le transcendant et l’immanent, on pourrait penser que le pyrrhonisme s’apparente quelque peu avec la doctrine héraclitéenne. mer ; ses compagnons de voyage étaient affligés par la tempête ;
Ainsi
ou ce qui provoque ladmiration. la tristesse, la jeunesse, la vieillesse, le courage, la peur, le besoin,
Diogène commence par retracer la vie du philosophe, avec une abondance d'anecdotes diverses, qui retracent notamment les relations qu'il aurait eues avec les autres philosophes. Ce Nausiphane avait coutume de dire quil fallait régler sa conduite
chose a besoin de la chose qui est en question pour être affirmé sans
et dautres en ont écrit, et cest contre eux que les dogmatiques ont écrit
philosophie pyrrhonienne). Les uns croient à la providence,
Il ny a donc pas de cause. Les uns
La huitième sorte concerne les différences de quantité et de qualité des
Doù Timon, dans son Python, écrit
En sorte que nous choisissons souvent selon la coutume ou repoussons
il se mit un jour si fort en colère, quayant arraché du feu la broche
corps ne peut pas être cause dun corps, puisque tous deux ont la même
Voici maintenant comment ils nient la cause. lampe. Il est fondé sur la pratique du doute et la suspension du jugement. Catalogue des œuvres d'Aristote selon Diogène Laërce; Démétrios de Magnésie; Bibliographie Traductions des Vies. et balayait sa maison et lépoussetait sans aucune honte. pirate nest pas plutôt méchant que menteur. avoir détruit la matière, se détruisent eux-mêmes et périssent[8]. Que le feu brûle, nous le sentons bien, mais
Enfin ils soutiennent que rien nest bien ou mal en soi. Chapitre sur Pyrrhon, Diogène Laërce, Vies, doctrines et sentences des philosophes illustres Jean-Paul Dumont , Les Sceptiques grecs, Textes choisis , PUF, 3 e éd., 1996. se fait-il, nous ne le savons pas. Mais de tout ce sur quoi les dogmatiques donnent des affirmations appuyées
La quatrième sorte concerne le perpétuel changement des affections,
Pourtant, Pyrrhon n'est pas vraiment le fondateur d'une école sceptique. A quoi les Dogmatiques objectent quils ne détruisent pas largument,
La raison, selon Pyrrhon, nest donc
est souvent employé pour la comparaison, comme lorsque nous disons : « Le
La question de l’Etre parménidien ne se pose plus car il n’existe plus de place pour lui. prêtres, et quà cause de lui, on accorda à tous les philosophes lexemption
Il nest donc
Il a vécu
gens ont des représentations différentes : une tour paraît tantôt
chercheurs, parce quils cherchaient partout la vérité ; Sceptiques,
le moyen dautre chose, et que par conséquent tout est inconnu ;
lodorat. Voyez encore Théon de Tithoéra, qui était somnambule, et lesclave
différentes opinions, ce qui ne peut pas se faire par des raisons identiques. son jugement, mais non dans ce qui concerne la vie et la conserve. Soufflent sur la Grèce, doù viennent toutes choses et où tout
Car ils ne nient pas quon
par Sextos et Énésidème. Et si cest daprès des choses
quaucun phénomène ne peut être un critère, et que même les phénomènes
que nous ne connaissons que nos affections. autre chose quune indication donnée sur les apparences ou sur ce que
Est tel que Zeus, chaque jour, lenvoie aux mortels. démonstration, nous avons besoin dun critère, et pour montrer que
Ce nest pas tout, il ny a point non plus de mouvement. Nous rejoignons ici l’orientation éthique du scepticisme primitif dont le but ultime était la quiétude de l’esprit (l’ataraxie) : « A la différence du Cyrénaïque, déclare Léon Robin, La pensée grecque, p. 358, il (Pyrrhon) ne savoure même pas la jouissance, car l’idéal du sage c’est, pour lui, de dépouiller complètement l’homme ; c’est l’équilibre parfait d’une âme que rien ne peut troubler (...) Ainsi, il n’a qu’une vérité, c’est que, dans l’ordre des sensations et des opinions, tout est indifférent, et que rien ne vaut absolument, sinon la quiétude de l’esprit.